26/03/2010

Le PNUE lance une étude sur les relations entre le climat et les polluants chimiques

Le Secrétariat de la Convention de Stockholm sur les polluants
organiques persistants du Programme des Nations unies pour
l'environnement – PNUE, a annoncé le lancement d'une nouvelle grande
étude pour examiner l'influence des changements climatiques et de
certains des produits chimiques les plus dangereux du monde sur la santé
humaine et l'environnement. "Les risques de ces polluants, en
combinaison avec d'autres facteurs, tels que le nombre croissant de
vecteurs de maladies et de déficiences immunitaires, pourraient aussi
avoir un effet préjudiciable sur certains organismes, la chaîne
alimentaire et la biodiversité"
, a expliqué le Dr Fatoumata
Keita-Ouane, une scientifique du PNUE qui va mener cette étude. Selon
elle, certaines données suggèrent que des températures plus élevées
peuvent rendre la faune plus sensible à l'exposition à certains
polluants. Dans la région de l'Arctique, par exemple, les changements
climatiques, notamment la fonte des calottes glaciaires, sont
susceptibles de modifier les niveaux d'exposition de mammifères marins
comme les phoques ou les ours polaires à des substances toxiques. En
outre, une augmentation des niveaux de polluants organiques persistants
présents dans l'air et l'eau, due aux rejets provenant de la fonte de la
glace et la neige, éventuellement combiné avec des émissions plus
importantes induites par les changements climatiques, augmenterait la
vulnérabilité des organismes exposés, y compris les êtres humains, que
ce soit directement ou à travers la chaîne alimentaire. L'étude, qui
impliquera plus de dix organisations dans cinq pays chargées d'examiner
les dernières découvertes scientifiques sur l'évaluation des polluants
organiques persistants, a été annoncée alors que se termine aujourd'hui à
Parme, en Italie, la cinquième Conférence ministérielle européenne sur
l'environnement et la santé.La Convention de Stockholm concerne les
pesticides et les produits chimiques industriels dangereux, susceptibles
de tuer des personnes, d'endommager les systèmes nerveux et
immunitaire, de provoquer cancers et troubles de la reproduction, et
d'avoir des impacts sur le développement normal des nourrissons et des
enfants. Plus de 20 substances sont déjà interdites par la Convention,
signée en Suède en 2001.

PNUE
– 12-03-2010